Une balade de 6 km, ce n’est pas long, mais par 36 ° C ou plus, cela peut devenir un purgatoire, voire un enfer.On a de la chance, il pleut.
On commence par l’ascension de la falaise, l’escalier monte tout droit, sans lacet, au milieu des fleurs sauvages. On va ensuite faire le tour du canyon par le haut, « the rim », pour redescendre de l’autre côté.
Dés qu’on atteint le plateau, on se retrouve au milieu de cette roche rouge. Elle ressemble à de la brique réfractaire d’un four à pizza! La chaleur nous tombe dessus et nous écrase. On n’imagine même pas le site avec le Soleil en plus.
Cela convient parfaitement aux lézards. Ce panther skink n’a pas l’air de se plaindre..
Le panneau conseillant de ne pas prendre de raccourci ressemble à de l’humour australien mais pas du tout: Le plateau est si plat et si abrupt, l’air est si pur, que les promeneurs qui sont de l’autre côté du canyon semblent à une enjambée de nous.
Il y a bien un moment où il faut passer de l’autre côté. Il y a des escaliers à flan de falaise, c’est impressionnant mais bon . . . On a pas parcouru tout ce chemin pour abandonner. Le fond du canyon n’a rien a voir avec le plateau, on se retrouve au frais, au plein milieu d’une « Wet Forest »
Sur l’autre plateau, il y a les traces de la mer intérieure australienne. Les premiers explorateurs cherchaient une mer au milieu du désert australien, Sturt est même parti avec une barque dans ses bagages. Il n’avait pas tout à fait tord mais il est arrivés 60 millions d’années trop tard.
Pour les poètes
A long curved wash of ripple
Left there its fingerprint
One long-before-time lost dayI turn a dead sea’s leaves
And touch that day and look.
Judith Wright
Et pour finir, nous admirons le travail du vent qui modèle le haut du canyon pour former des dômes. Une balade de 6 km seulement mais qu’on aura parcouru en 4h non pas par ses difficultés mais par la variété de son décor.
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