Après avoir passé un petit bout de nuit sur le parking du ferry, en embarque, entouré de véhicules hétéroclites, on s’attendait même à y trouver le traineau du Père Noël. On est le 23 décembre.
Après un petit somme dans le bateau, nous voilà à admirer les fjords de l’Ile du Sud. Ici les fjords s’appellent des ‘Sounds’. Nous arrivons à Picton vers 7h du matin, la ville est ridiculement petite.
C’est une journée de vacances ordinaire qui commence. Après un petit déjeuner au camping, entourés des fumeroles des volcans qui égayent le paysage, nous avons prévu la visite du Tongariro National Park avant de se diriger tranquillement vers la Cote Ouest.
Le trajet s’effectue à travers des paysages verdoyants; nous sommes souvent ralentis par des « Washouts », des glissements de terrain qui ont emporté la moitié de la chaussée. On a l’impression que c’est tellement fréquent que les néozélandais ont installé un chantier mobile permanent.
Vers 6h du soir, au camping de Whanganui, nous apprenons que les bateaux qui effectuent la traversée vers l’Ile du Sud sont complets pour les 3 jours suivants. La seule option est d’attraper le premier bateau du lendemain… celui de 2h du matin! Nous sommes à 2h30 de route de Wellington, il ne faut pas trainer.
On remballe tout et nous voilà reparti. Il faut manger, donc on s’arrête dans un pub. Le comble: être dans un pub et de ne pas pouvoir boire de bière car il faut reprendre le volant. (En fait, Claude aurait pu avoir sa bière car il a dormi pendant tout le trajet.)
La traversée du parc fait presque 20 km . Le Tongariro est un massif volcanique sans arbre, sans ombre. Ce jour là il fait gris, c’est parfait, on aurait presque froid.
Pas d’arbres mais des fleurs .
On se promène sur des champs de lave qui ont illustré le Mordor du Seigneur des Anneaux.
Soda Springs, c’est notre étape pour le déjeuner. après 2h de marche, on pensait trouver un endroit au calme. Pas de chance, voilà un hélicoptère qui vient enlever la cuve des toilettes sèches!
Une fois la poussière retombée et le calme revenu, on a déjeuné au pied de la cascade. Les sommets sont dans les nuages donc nous décidons de faire demi-tour sans passer par les lacs de cratère.
Anecdote: La nouvelle Zélande est réputée pour le « Tramping », la grande randonnée. les sentiers de Tongariro National Parc font partie du ‘Te Araroa’ un chemin de 3000 km qui traverse l’Ile, du Nord, du Nord au Sud. Son petit nom est le Super-Tramp. Nous y avons croisé deux français qui avaient déjà parcouru 1000 km en 2 mois, sous la pluie et dans la gadoue; Ils nous ont dit que c’était dur mais il comptaient bien finir leur « Super tramp ». Nous avons vu aussi beaucoup de randonneurs qui marchaient sur le bord des routes.
La Nouvelle Zélande est très près de l’Australie, en tout cas c’est sa plus proche voisine, et pourtant les oiseaux sont très différents.
Il faut savoir que la rivière, dans laquelle ces poussins font trempette, est chaude et soufrée. Ils ont l’air de se régaler maison ne vois pas bien ce qu’ils mangent.
Quant au Kiwi, on en a vu dans un zoo mais comme c’est un oiseau nocturne, vous n’aurez pas de photo.
L’hémisphère Sud est spécialisée dans les cascades horizontales « Horizontal Falls »; en voici un bel exemple. A chaque seconde, la rivière Waikato déverse 200 000 L d’eau du lac Taupo sur un dénivelé de 9 m, c’est presque plat.
Les belles couleurs de l’eau sont dues au petites bulles d’air emprisonnées dans le courant. Huka signifie mousse en Maori.
Que font tous ces gens dans ce trou d’eau?
(vous avez remarqué qu’on en fait partie)
Ils n’ont pas l’air d’avoir froid, c’est pourtant un torrent de montagne.
mais la montagne est un volcan, et l’eau du torrent est à 40°. 100 m en amont, la température est intenable.
La journée commence par un rendez-vous qu’il ne faut pas louper: l’éruption du geyser, exactement à 11h.
« 11h tous les jours! Drôlement régulier ce geyser ». Nous direz-vous.
L’astuce c’est qu’il démarre dès qu’on le nourrit avec un paquet de lessive donc il attend sagement que tous les spectateurs soient installés pour faire son show.
Le geyser est le gardien du parc géothermal. La suite de la visite est aussi intéressante. On se dispute l’appareil photo. Après avoir suivi une passerelle « boardwalk » au milieu de différents trous fumants, bullant, puants, on arrive à un lac immense aux couleurs étranges. On nous conseille de ne pas s’y baigner car l’eau y est à 95ₒ C. (Détail morbide : un touriste y est tombé récemment)
Comme dans tout parc géothermal, on rencontre des fumeroles et des flaques de boue, rien d’original.
Mais les lacs proposent des dégradés de vert assez impressionants.
Et voila quelques images animées avec le son du moment.
Fin de journée, une balade facile le long d’une rivière particulièrement claire. Cela ressemble un peu à un paysage de la campagne française mais l’eau de la rivière est turquoise et tellement limpide qu’on y voit tous les poissons.
D’ailleurs nous y avons vu une truite d’au moins 70 cm de long. En Nouvelle Zélande, les truites sont si grosses qu’il ne faut pas utiliser des mouches pour les appâter, il faut des souris. Certaines truites peuvent mesurer 1m de long.
On avait oublié qu’il peut pleuvoir pendant les vacances; cela arrive rarement en Australie mais souvent en Nouvelle Zélande. Nous voilà tout de même partis pour monter à la cascade.
Le temps s’éclaircit pendant la montée.
Et voilà l’arrivée sur le bas de la cascade, Wareirei Falls.
Non, ce n’est pas un fond d’écran de Windows, c’est notre photo de Cathedral Cove; un plateau calcaire creusé par l’érosion marine.
Les rochers y sont superbes
et on ne regrette pas les 3 heures de route et les nombreux demi-tours pour y parvenir.
