Notre dernier voyage en TGV entre Nantes et Paris nous a ramené brutalement à la réalité des chemins de fer français. Des passagers debout dans les allées et entre les wagons, des contrôleurs absents ou cloîtrés dans leur salle, les altercations entre voyageurs qui pensent que leur voisin empiète sur leur espace de vie etc. La morne plaine de la Beauce qui défile à la fenêtre.
Rien à voir avec notre dernier voyage entre Canberra et Sydney en Xplorer. Les villes sont de taille similaire ainsi que les distances, d’accord il n’y a que trois liaisons par jour mais …
On réserve par internet et le billet est électronique sur notre smartphone, pas la peine de chercher la borne de compostage avant de monter dans le train. Le contrôleur se promène en permanence, il a le plan d’occupation donc il ne dérange pas les passagers par contre il prend les commandes de plateau repas et les livre à la bonne place. Comme les sièges sont au gabarit australien, on a largement de quoi étendre ses jambes.
On peut faire le voyage juste pour le plaisir de la vue : Le train commence par suivre une gorge, il roule à flanc de montagne en surplombant une rivière qui serpente entre des rochers et des troncs d’eucalyptus qui témoignent des dernières crues. Ensuite c’est un paysage de collines où broutent des centaines de moutons, contrairement aux vaches, ceux-ci ne regardent pas passer le train mais ils se sauvent. En arrivant dans les villes on peut se rendre compte que les belles façades des maisons que l’on voit par la route cachent en réalité des constructions très basiques – Ah ces australiens.