Coral Bay est une petite ville de 250 habitants mais qui peut atteindre 4000 pendant la haute saison. Les vacanciers sont attirés par un environnement marin exceptionnel.
Le lagon a une largeur comprise entre 1 et 8 km et une profondeur entre 2 et 20 m ce qui permet la coexistence naturelle d’espèces animales et végétales du plus petit au plus grand. La présence de raies Manta est l’attraction principale du secteur mais pas seulement.
Karijini, le Parc national qui nous a fait traverser une seconde fois toute l’Australie. Tous les australiens qui y avaient été nous ont dit « This is a must do« . C’est effectivement magnifique mais il ne faut pas avoir peur d’affronter la nature. Si on en croit les panneaux routiers :
on peut être éblouit au lever et au coucher du Soleil,
les routes peuvent être en tôle ondulée, poussiéreuses, boueuses, glissantes,
Ce sont des baleines requins mais gentils comme des baleines et on peut nager avec eux dans la réserve marine de Ningaloo, a condition de palmer assez vite.
On en entend parler toutes les semaines à la télé, les mines de la région de Pilbara sont le cœur de l’économie australienne. On ne savait pas exactement où c’était et on est tombé dessus par hasard en essayant de rejoindre le parc national de Karijini, un des plus beaux d’après tous les australiens que nous avons rencontrés. Tom Price est une petite ville à 1500 km de Perth, au milieu de l’Outback le plus inhabité. Une petite ville toute mignonne avec de l’eau potable, du wifi et du téléphone et même un aéroport. Pourquoi tout ça au milieu du désert ?
« Mais venez-donc visiter la mine, elle est juste derrière la montagne. »
Absolument invisible de la route, une des plus grosses mines de fer est en activité depuis les années 1960.
Et ce n’est pas la seule du coin car tout le massif de Pilbara est exploité par les plus grosses compagnies minières telles que Rio Tinto ou BHP-Billiton.
L’aéroport de Perth un lundi à 5h du matin avec les FIFO (Fly in, Fly out) prêts à rejoindre la mine et y rester deux semaines et Claude, beaucoup moins frais, prêt à embarquer pour ses vacances.
Tous les gens de notre âge se souviennent des marchands ambulants, boulangers, épiciers ou bouchers, qui sillonnaient nos campagnes dans leur Tube Citroën avant l’arrivée des Carrefour Market et autres Casino shops. Les géants de la distribution n’ont pas encore envahi l’Australie de Ouest et les marchands ambulants ont encore de beaux jours devant eux. Ici le camion du boucher ambulant !
Devinez: des ballons verts, la lyre celtique, la croix du sud ….
Nous sommes le 17 mars et c’est la Saint Patrick en Australie comme ailleurs. Ça se fête en musique et en cotillons.
Si on excepte les 3% d’aborigènes, la plupart des australiens ont des racines européennes et comme l’Europe est loin, les gens se retrouvent dans les clubs et c’est ainsi qu’on peut fêter la Saint Patrick au « Canberra Irish Club ».
Mais le 17 mars, c’est aussi le « Close the gap day » pour se rappeler qu’il existe encore 3% d’aborigènes qui ont perdu leurs terres, leurs légendes et leur art de vivre mais qui ne peuvent toujours pas profiter des avantages de la société « moderne » . The gap, le gouffre entre les accès aux soins et à l’éducation des populations aborigènes souvent isolées dans l’outback et les autres qui vivent dans les villes ou près des axes de communication. Le problème est complexe mais les choses progressent tout de même.
Les élèves ont fait des panneaux qu’on a accroché sur les vitres de la passerelle du collège.
Les homesteads sont des maisons historiques qui ont été construite au XIXe siècle par squatters ou les Settlers ,les colons.Elles ont traversé le XXe siècle sans trop d’amélioration.
En les visitant, on s’aperçoit que tout le monde n’a pas le même niveau de vie en Australie .
Voici la Brayshow homestead. En dehors de la cheminée, elle est faite de bois et les murs sont recouverts de papier journal en guise de papier peint. La maison a été habitée à partir de 1903 jusque dans les années 70; elle est maintenant dans le parc national de Namadgi. Bien sûr il y avait une belle vue sur la vallée de la Grassy Creek mais il n’y avait aucun confort. Loin de tout, à plusieurs jours de route de Sydney.
Et puis il y a la Lanyon Homestead qui a été habitée par James Wright, son associé Lanyon ayant abandonné tout de suite la partie. Wright a résisté pendant 15 ans avant de vendre tout à des riches de Sydney en 1834, « les Swells » comme ont les appelait à l’époque. Sa première maison devait certainement ressembler à celle de Brayshow mais elle a été démolie pour faire place à cette résidence qui donne sur les Brindabella Ranges.
Ceci dit, elle a aussi été racheté par l’ACT dans les années 70.
Toutes les homesteads ont des points communs:
– Le toit est en tôle ondulée (corrugated roof)
– Une véranda protège la maison du soleil
– La cuisine est toujours séparée de l’habitation principale pour limiter les risques d’incendie
– La rivière n’est jamais loin
– Les voisins sont toujours hors de vue.