On n’est jamais trop prudent; nous sommes ici sur le site des anciens chantiers navals de Sydney, ça ressemble un peu à l’Ile de Nantes mais en moins plat, on peut même dire en beaucoup plus rocheux. Une lampe a été fixée sur la falaise mais évidemment, dans un futur relativement proche, il faudra changer l’ampoule donc l’ingénieur ingénieux a pensé à sceller aussi une échelle dans le rocher, au moins on sait où elle est.
Auteur/autrice : Véronique ou Claude
Vive la reine
Nous avons eu un long weekend pour fêter l’anniversaire de la Reine (d’Angleterre évidemment) et nous en avons profité pour filer sur Sydney, en autobus. Emmitouflés dans nos doudounes justifiées par du -4°C à Canberra nous avons débarqué sur la plage de Bondi où tout le monde était en maillot de bain. On ne comprend toujours pas pourquoi les australiens préfèrent Sydney à Canberra.
Quelques photos prises de Sydney:
Mais au fait, quel est l’âge de la Reine Elizabeth?
Vous verrez dans la galerie de photos « 2 jours à Sydney« , avec bien d’autres activités, qu’on peut faire du tennis avec vue sur la baie, qu’on peut pêcher en mer, et surtout Véro devant un verre de bière, ravie de sa journée.
Finalement qui est la Reine?
National Sorry Day
Tous les 26 mai l’Australie se rappelle que pendant plus d’un siècle des enfants aborigènes ou des îles du détroit de Torres ont été enlevés à leur famille pour être placé soit dans des familles de souche européenne soit dans des centres d’accueil. Cela a commencé au milieu des années 1800 et s’est arrêté dans les années 1970 créant ce qu’on appelle maintenant les générations volées, « stolen generations ». Le 26 mai 1996 un rapport a été déposé au parlement pour proposer des excuses et des réparations aux populations aborigènes, le « Bringing Them Home report » et chaque année il y a le National Sorry Day qui a lieu lors de la Semaine de la Réconciliation.
Les gens des générations volées recherchent toujours leur famille d’origine, certains l’ont retrouvée et ont pu se reconstruire un passé, d’autres l’ont retrouvée pour apprendre que leurs parents étaient décédés et d’autres cherchent toujours. Aucun document officiel ne permet de faire le lien, il faut compter sur les vieilles photos et la mémoire des anciens.
Certains témoignent qu’ils ont toujours vécu dans des foyers d’accueil sans avoir eu l’occasion de connaitre l’amour parental et avouent être incapables de se comporter comme des parents aimant envers leurs enfants.
Il y a bien eu une « demande de pardon » mais aujourd’hui, les « indigènes », comme ils n’aiment pas être appelés, qui souhaitent vivre de façon traditionnelle ont la vie dure ; dans le Western Australia, une communauté d’une centaine de personne vient d’être expulsée d’un territoire soi-disant parce que les conditions de vie étaient insalubres mais sans aucun plan pour les réinstaller ailleurs.
Jerrabomberra Wetlands
C’est un marais situé à 10 minutes à pied de notre appartement. Ils y en a beaucoup comme cela, parfois complètement secs et parfois inondés. Ce marais a été façonné par les colons mais l’ACT a choisi de le rendre à la nature et c’est un petit paradis pour les animaux et les promeneurs.
On peut soit disant se cacher dans des abris pour voir les oiseaux à la tombée de la nuit mais comme les clochards occupent les lieux, c’est en réalité assez difficile.
Permit to teach and TQI
Il ne suffit pas d’avoir les bons diplômes pour avoir le droit d’enseigner en Australie, il faut aussi montrer qu’on respecte les bonnes mœurs, on se voit alors délivrer une carte WWVP – comprenez « Working with vulnerable people » ; ce n’est pas trop dur à obtenir si on a un casier judiciaire vierge.
En plus, tous les ans il faut demander un permis d’enseigner « permit to teach » auprès du TQI « Teacher quality institut » et c’est beaucoup plus difficile à obtenir et assez choquant d’un point de vue français :
D’abord il faut payer 100 dollars !
Et en plus il faut justifier de 30 h de formation continue accréditées par le TQI, or pour une formation de 15h il en accrédite 5. Sans compter que ces heures de formation sont en dehors du temps de travail.
On doit toujours avoir ces deux cartes sur soi car il peut y avoir des contrôles régulièrement.
Ceci n’a pas empêché un scandale à Sydney lorsqu’on a découvert qu’une institutrice mettait régulièrement un enfant autiste en cage au fond de sa classe pour avoir la paix.
Homesteads
L’histoire de l’Australie étant somme toute plutôt courte, tout devient rapidement « historic » et les demeures des pionniers ne font pas exception. Nous voilà donc partis dans le parc national de Namadji pour faire la promenade des pionniers ; l’ambiance était plutôt étrange car il y avait à la fois du vent, du soleil et de la pluie, ce qui nous a valu la compagnie d’un arc-en-ciel sur tout le chemin et des gouttes de pluie sur l’objectif de l’appareil photo.
Ces demeures n’étaient pas d’un grand confort : deux pièces, une toute petite fenêtre et une cheminée et le tout à 5 jours de marche du village le plus proche.
12 jours en Tasmanie
Tasmanie est un des états qui compose l’Australie, l’ile principale est 20% plus grande que l’Irlande avec 8 fois moins d’habitants (520.000 habitants). Cette ile tient son nom du premier Européen Abel Tasman, un Néerlandais, qui la découverte en 1642 mais elle a commencé à être colonisée il y a 2 siècles seulement. Bien qu’aucun aborigène n’ait survécu à la colonisation, il y a tout de même des espaces inoccupés qui nous laissent imaginer l’ile avant l’arrivée des blancs.
Le voyage commence par 800km de route pour rejoindre Melbourne et embarquer sur le Spirit of Tasmania; alors, évidemment, il y a des arrêts pipi.
Jour 1: Promenades tranquilles le long de la côte Nord-Ouest de Tasmanie (Wynyard, Stanley). Les comprimés contre le mal de mer faisant encore leur effet, on préfère prendre le télésiège pour escalader le « Nut ». A la nuit tombée on prend la direction du pub historique de Smithton.
Jour 2: « The Edge of the World » , seulement 1% des touristes s’y rendent et on en fait partie. Après une balade sur l’Arthur River par beau temps nous retournons au pub de Smithton.
Jour 3: Une balade tranquile autour du lac Cove se termine par une montée sportive vers le lac Wilks. Nous devions admirer la « Cradle Mountain » mais les nuages étaient trop bas pour cela. Soirée au Lodge de Tullah où nous étions les seuls touristes, les autres clients étaient les ouvriers du chantier voisin.
Jour 4: L’ancienne voie de chemin de fer nous conduit à la Montezuma Falls. On aurait pu choisir l’option 4WD mais on a préféré la marche à pied sous la pluie.Le Lodge de Bronte nous a accueilli mais on était encore les seuls touristes.
Jour 5: Le lac Saint Clair, ça y est, on a retrouvé les touristes, surtout des asiatiques, fini les chemins en solitaires. On voulait voir des ornithorynques à Platypus Bay, il n’y en avait pas mais on a croisé un wombat. Après une balade aux bords de la Franklin River, on retourne sur Bronte
Jour 6: Une balades dans le Mont Field national park nous amène à Russel Falls, Horse Shoe Falls, Lady Barron Falls; ceci peut paraître répétitif si on fait abstraction de la Rainforest et ses Swamp gums de plus de 80m de haut. A quelques kilomètres de là, changement de paysage, c’est une station de ski qui offre la superbe balade de Pandani Grove et ses paysages sub-alpins.
Jour 7: Visite de la ville d’Hobart et notamment le Beer Market de Salamanca (voir l’actualité ‘QCM). Certains routards disposent de voitures très bien équipées, rien qu’à l’extérieur, on peut voir: un pare-boeuf, un treuil, 4 paires de feux additionnels longues portées HID et une barre de lampes LED, prise d’air et sortie d’échappement surélevées pour passer les gués, 3 jerricans de 20l de carburant, un pare-soleil latéral, une deuxième roue de secours, des capteurs solaires, une corne de brumes et , bien sûr, un tube pour ranger les cannes à pêche.
Jour 8: Interpellation pour excès de vitesse suivie d’une visite du pénitencier de Port Arthur, site historique heureusement! Le site est charmant et on a du mal à croire que c’était le pire endroit de l’ile au XIXe Siècle.
Jour 9: balade dans le parc national du Freycinet avec son point de vue et la Coles Bay et la Wineglass Bay. Les paysages sont superbes mais il faut viser entre deux asiatiques pour faire des belles photos. La soirée se termine au coin du feu au Pub Historique de Saint Marys
Jour 10: Les rochers rouges de la Bay of fires se reflètent dans les eau calmes de la mer de Tasmanie. Pour passer l’après-midi de façon originale on décide de faire la promenade de Saint Colomba Falls. La soirée au pub historique de Weldborough nous permet de découvrir les bières de toutes les petites brasseries de Tasmanie. La formule de test de 90 bières avec des mesures de 10 cl, ou comment faire un pub crawl sans bouger et à moins de 10 m de sa chambre.
Jour 11: La Blue Tier Mountain est recouverte d’une Rain Forest et évidemment il pleuvait. Les fougères arborescentes et les arbres géants donc certains font plus de 20m de diamètre sont noyés dans un univers de mousses et de lichens. La route touristique nous mène ensuit à Launceston qui est la 2ème ville de Tasmanie.
Jour 12: C’est la fin; une dernière promenade dans les gorges spectaculaires de Launceston, puis une route de gravillons pour rejoindre le lac Narawntapu et ses oiseaux. On embarque à Devonport pour prendre le bateau en direction de la « Mainland » comme les Tassies appellent l’Australie
Any cutlery?
Web
En Tasmanie, ce sont les araignées qui sont les plus efficaces pour gérer les toiles; elles en font de magnifiques. Elles sont souvent en travers des chemins ce qui fait qu’on ne se bat pas pour passer en premier pendant les promenades.
Certaines araignées sont même capables de faire des toiles cylindriques qui forme une cage.
Par contre le web c’est autre chose ! A Weldborough, 100 km de Launceston il y a une ligne téléphonique qui sert, au choix mais pas en même temps : pour la cabine téléphonique, pour internet ou pour la liaison des cartes bancaires. 10 jours sans internet, et oui, on a survécu.
QCM
La photo représente :
a- La cuvette d’une pissotière
b- le comptoir d’un bar à Hobart
c- L’intérieur du musée d’Art moderne de Hobart
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Vous avez répondu c :
vous avez tout faux, ce n’est pas au MONA (Museum of old and new art)
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Vous avez répondu a ou b :
vous avez raison. C’est pris d’une pissotière, imaginez-vous en train d’uriner sur une vitre sans teint qui donne sur la salle d’un pub, vous pouvez regarder un autre consommateur droit dans les yeux et avoir l’impression de lui arroser les pieds. Il faut avoir bu un certain nombre de Boag’s (bière tassie) pour y arriver.