Tous les 26 mai l’Australie se rappelle que pendant plus d’un siècle des enfants aborigènes ou des îles du détroit de Torres ont été enlevés à leur famille pour être placé soit dans des familles de souche européenne soit dans des centres d’accueil. Cela a commencé au milieu des années 1800 et s’est arrêté dans les années 1970 créant ce qu’on appelle maintenant les générations volées, « stolen generations ». Le 26 mai 1996 un rapport a été déposé au parlement pour proposer des excuses et des réparations aux populations aborigènes, le « Bringing Them Home report » et chaque année il y a le National Sorry Day qui a lieu lors de la Semaine de la Réconciliation.
Les gens des générations volées recherchent toujours leur famille d’origine, certains l’ont retrouvée et ont pu se reconstruire un passé, d’autres l’ont retrouvée pour apprendre que leurs parents étaient décédés et d’autres cherchent toujours. Aucun document officiel ne permet de faire le lien, il faut compter sur les vieilles photos et la mémoire des anciens.
Certains témoignent qu’ils ont toujours vécu dans des foyers d’accueil sans avoir eu l’occasion de connaitre l’amour parental et avouent être incapables de se comporter comme des parents aimant envers leurs enfants.
Il y a bien eu une « demande de pardon » mais aujourd’hui, les « indigènes », comme ils n’aiment pas être appelés, qui souhaitent vivre de façon traditionnelle ont la vie dure ; dans le Western Australia, une communauté d’une centaine de personne vient d’être expulsée d’un territoire soi-disant parce que les conditions de vie étaient insalubres mais sans aucun plan pour les réinstaller ailleurs.