Les Aborigènes et les Gens du détroit de Torres, c’est à dire toutes les populations indigènes, considèrent que c’est l' »invasion day » .

Atteint par la limite d’âge, Claude est contraint de nous quitter aujourd’hui. Il est temps de faire un retour sur sa longue carrière à la DGAC.
Après le BAC Claude ne savait pas faire la différence entre une Caravelle et un Concorde mais en 1976, il décide de passer le concours d’Officier du Contrôle de la Circulation Aérienne (OCCA) car il a entendu dire qu’un contrôleur passe plus de temps chez lui qu’au travail. Après un sérieux bachotage, il se retrouve à l’ENAC où il se fait remarquer par ses exploits sportifs, à savoir un accident de travail dû à une chute de ski pendant un cours de sport. Il n’a pas gardé rancune à la montagne puisque, 30 ans plus tard, il obtient un trophée en snowboard au GFL.
Après une première affectation à Reims où il ne mettra jamais les pieds, c’est à Athis-Mons qu’il fait ses classes. Là, il s’occupe systématiquement de choses qui ne le regardent pas comme la gestion des missions au CRNA/N ou la gestion commerciale du SIA.
En 2002 il arrive à Nantes pour des raisons familiales et il est heureux de pouvoir participer à la grande aventure du projet du nouvel Aéroport de Nantes mais en 2007 le projet est au point mort et Claude retourne à Paris, il se lance sur des projets européens.
À l’aube de sa retraite, il revient à Nantes pour s’intéresser à la formation des contrôleurs, le projet Notre-Dame des Landes le rattrappe, il faut prévoir la transition entre les deux sites. Le nouvel aéroport verra-t-il le jour? En tout cas Claude n’y mettra plus son nez. On lui souhaite tous une bonne retraite en Australie, loin des salles de contrôle.
Mardi 9 décembre, c’est le « Year 10 Formal », la soirée de fin de scolarité à Telopea Park School. La soirée est organisée par l’école et les professeurs surveillent les élèves – petit détail, on doit payer pour assister à l’événement – c’est ça l’Australie, on paie pour travailler. Ceci mis à part c’était extraordinaire, les élèves en tenue de soirée sont arrivés dans des véhicules divers : voitures de collection, limousine, remorque, autobus et même patinettes, un groom les a accueilli à la sortie de leur véhicule, il n’y avait pas de tapis rouge mais presque.
Le reste de la soirée ressemblait un peu à un mariage sans mariés. C’était à l’arborétum, celui qui n’a pas d’arbre donc il y avait une vue magnifique sur Canberra, le lac et sa vallée. On a dansé, on s’est tous déguisés pour prendre des photos rigolotes etc.
Mais on ne badine pas avec les horaires, comme le montre le « Formal agenda » les plats étaient servis et débarrassés à une heure précise et à 11h du soir, couvre-feu, le lendemain on reprenait les cours comme si de rien n’était.
Je n’aurai jamais vu autant d’hommes politiques qu’en un mois à Canberra . Après François Hollande, c’est Lionel Jospin qui vient nous voir, ou plutôt c’est nous qui sommes allé écouter sa conférence sur « le mal napoléonien » à l’Université nationale australienne ANU . Tout en anglais s’il vous plait. Le sujet traitait de l’histoire de l’Europe de la Révolution Française à nos jours, nous n’avons pas appris grand-chose de nouveau mais pour les Australiens c’était surement différent si on se réfère aux questions posées à la fin comme par exemple : « D’après vous, l’Europe pourrait-elle un jour intégrer la Russie ? » .
Une autre question concernait la gestion de la Nouvelle Calédonie, ici le problème de l’intégration des populations autochtones, aborigène ou Torres Strait Islander, est toujours omniprésente et la gestion des évènements des années 80 en Nouvelle Calédonie et la position actuelle des Kanaks intéresse beaucoup les australiens.
C’est la fin de l’année scolaire australienne, les « year10 » (Classe de Première) quitte la « High school » (collège) pour partir au « College » (Lycée). Aujourd’hui c’est la fin officielle de leurs cours et, comme tous les ans, ils ont organisé un spectacle pour tous les autres élèves. Cela a duré 1h30 et nous avons eu des présentations très diverses : du morceau de piano classique au groupe de rock en passant par le Hip Hop et les danses orientales et pour finir, une revue très légère avec les garçons portant des tutus et dansant le Frensh-cancan. Enfin, tous les élèves de Year10 sont montés sur la scène puis ils ont emprunté l’allée centrale pour sortir solennellement par la grande porte du Hall.
Les élèves du courant australien sont effectivement en vacances mais ceux du courant français reprennent les cours dès lundi et la semaine suivante ils passent leurs TPE 🙁
Cette semaine Ahmed est en stage sur l’évaluation par compétence, ici aussi c’est la mode. Il est au Vietnam et je dois le remplacer pour son cours de 6éme . les sixièmes font partie du primaire. Je suis prévenue, aujourd’hui c’est le « Greek day » donc je m’attends à tout … sauf à ça.
Pour illustrer le cours d’Histoire sur la Grèce Antique les élèves doivent venir à l’école déguisés en grecs, apporter de quoi faire un repas grec, dresser des tables grecques et nous devons noter le tout.
Après un bon repas, les enseignants sont les invités, ils ont passé l’après-midi à faire des Jeux Olympiques mais je n’étais plus là pour y assister .
Aujourd’hui j’ai découvert que nous sommes le premier décembre et c’est le jour de l’été. Merci Google-Australia, j’allais manquer l’information.
Le président est passé et il n’a pas plu. C’est beaucoup moins impressionnant en vrai qu’à la télé. On l’a longtemps attendu et comme il était en retard il n’a vu qu’une classe qui a travaillé avec le service des archives de Canberra sur la Première guerre mondiale.
Il a fait une brève apparition pendant laquelle il a été accueilli par les deux School captains puis par le chef de la tribut aborigène locale avec un chant de bienvenue sur la Terre des Ancêtres. Il a fait un discours très bref pendant lequel M Fabius s’est endormi puis tout le monde est parti. Les élèves ont été exemplaires, ils l’ont attendu pendant une bonne heure par 35°C à l’ombre et ils étaient en plein soleil.
Ca nous a occupé plusieurs semaines et deux jours après plus personne n’en parle.
Samedi 22 novembre, la météo prévoyant 32°C nous avons décidé de trouver un endroit pour se baigner. Sur Google map Lake Georges apparaissait comme l’endroit idéal, une immense étendue d’eau à 20 km de Canberra. Nous voilà donc parti, maillot de bain sous le bras, pour passer un après-midi au frais mais voilà, l’Australie n’a pas fini de nous étonner, après l’arboretum sans arbre nous avons découvert le lac sans eau. Un panneau explicatif indique que parfois il y a plus de 6m d’eau et parfois il n’y a rien, aujourd’hui il n’y avait pas une seule goutte d’eau.
On en parlait depuis le mois de juillet sans avoir le droit de diffuser l’information, maintenant c’est officiel. Notre président de la république, jusque-là mentionné sous le nom de « vous savez qui » a retrouvé son titre et il vient visiter notre école le mercredi 19 novembre. La délégation accompagnant le président va passer environ 1 heure dans l’école en suivant un parcours préétabli. Trois bonnes choses accompagnent cette visite :
Le discours présidentiel va se dérouler dans la cours de l’école primaire, les paris sont ouverts pour savoir s’il pleuvra ou non mercredi. Les mauvaises langues se rappellent de l’élection présidentielle et de l’arrivée à l’Elysée, le proviseur a préféré opter pour le soleil et il a acheté des bobs pour tous les élèves. Les prévisions donnent plutôt 27°C.