C’est officiellement l’automne depuis le 1er mars. Même si certains arbres ont perdu leurs feuilles depuis bien longtemps d’autres commencent juste à jaunir . Aujourd’hui, 22 mars, on s’est promené dans le parc national de Namadgi, la température est tombée à 18 degrés et le plafond était assez bas pour ressentir les gouttelettes d’eau, de très bonnes conditions pour une ballade.
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Week-end 2015-7
Vendredi soir on décide subitement de partir sur la côte pour voir une voiture qui nous intéresse ; on ne connait pas le coin, c’est au sud sur la route de Sydney, c’est l’occasion de découvrir.
Nous voilà partis avec notre petite voiture (Holden -Barina Hatch).
Premier arrêt à la station-service, passage obligé avant de partir dans la campagne car on ne sait jamais ce qui nous attend. Là on en profite pour acheter de l’eau, une affaire, 2L pour 6 AUD ( 4€). On découvre de nouveaux paysages, là où l’Australie n’a pas brûlé il y a des champs bien verts, des cultures et du bétail. On traverse quelques petites villes pittoresques, on double un rassemblement de motards, ça ne rigole pas, une centaine de blousons noirs sur des Harleys.
En passant à Moss-Vale, on trouve une voiture à vendre sur le bord de la route, on l’achète directement sans attendre de voir celle qui nous a amenée dans la région.
Vers 7h du soir on arrive enfin sur la côte à Wollongong. Première surprise, l’hôtel qu’on a réservé sur Booking.com est une chambre universitaire, on devrait se rappeler que les universités australiennes sont des boîtes privées qui font du business. Une fois qu’on a compris qu’il ne fallait pas chercher un hôtel mais une fac, c’était parfait.
On a découvert ensuite qu’il y avait bien unevraie villégiature à l’européenne en Australie avec des cafés en bord de mer, des gens qui ont une vie nocturne et des Australiennes qui rivalisent avec les anglaises question mini-jupe et haut-talons. Le lendemain on se promène sur la côte, à Kiama où la mer de jette sur les rochers en provoquant des jets d’eau semblables à des geysers puis on continue dans la Ninnamurra Rainforest.
Sur le retour, notre Barina donne des signes de faiblesse, un coup d’œil sur le tableau de bord nous apprend qu’elle chauffe terriblement ; on s’arrête sur le bord de la Hume Highway pour constater qu’il n’y a plus une goutte d’eau dans le circuit de refroidissement, heureusement nous avons deux litres d’eau Franklin à 6 AUD dans le coffre. On laisse refroidir, on remplit le circuit et on repart. Après une halte à une station-service pour faire le plein d’essence et d’eau, on repart pour les 250 km qui nous séparent de Canberra.
Cash and Carry
Payer et emporter
Il semblerait que les coûts de fonctionnement soient probablement les moins chers du monde: pas de vendeurs, pas de boutique, pas de taxe professionnelle et tout en cash (pas d’impôts?). Par contre, on ne peut pas dire que le point de vente dispose du meilleur emplacement. Le panneau indique:
« Sheep manure – Low odour »
« BAA – POO » ®
Liquid
2 ltrs $8 covers up to 100 m2
5 ltrs $16 covers up to 250 m2
or $6 a bag
Wee Jasper NSW
coord. GPS: -35.069467, 148.660790
Tél: 622 9668 (ajouter l’indicatif de Wee Jasper, cela semble évident).
L’honesty box se trouve sur la barrière et à droite du distributeur.
Une cave sans vin
Que faire quand il fait 35°C à l’ombre et qu’on est dans une région viticole ? On va se baigner et visiter une cave.
Nous voilà donc partis vers la petite ville de Yass à 50 km de Canberra. Après un bref passage au « General Store » pour acheter tous ce qu’on ne trouve pas chez nous et un « brunch » au café Rose nous voilà partis vers le village pittoresque de Wee Jasper sur les rives de la Murrumbidgee River. En fait de village il y a trois campings (vides), un gite et deux fermes et, bien sûr, la fameuse cave.
Il faut dire que « cave » en anglais veut dire grotte donc on ne s’attendait pas à boire du vin. Par contre on comptait bien sur la baignade mais, une fois encore, la rivière s’était retirée dans son tout petit lit, on a juste mouillé les chevilles.
La visite de la grotte est typiquement australienne ; Il y a un écriteau indiquant l’heure des visites, ça a l’air tout à fait organisé et ça ne prête pas à l’improvisation cependant le guide est dans la grotte et de temps en temps il ressort pour inviter les visiteurs à se joindre au groupe existant donc en pratique c’est le bazar total.
La visite elle-même est intéressante, on commence par monter pour entrer dans la grotte souterraine, on est entouré d’une roche noire qui est en fait du calcaire et lorsque le guide éteint la lumière les chauves-souris viennent nous caresser la tête.
Finalement, on se retrouve tous les deux seuls avec le guide et il nous explique alors qu’il a un peu de mal à marcher car il a animé un « Bush dancing » la veille ; d’après lui c’est particulièrement éreintant d’avoir à faire danser des hommes en Australie car il faut d’abord leur faire poser leur bouteille de VB (la bière locale).
On va essayer le Bush dancing, c’est promis.
Swimming Carnival
Ce matin la tenue de travail est un peu différente de celle des autres jours, c’est le Swimming carnival ; lunettes de soleil, chapeau et crème solaire sont à l’honneur. Tous les professeurs et tous les élèves du collège, de la Cinquième à la Seconde ont embarqué dans 10 autocars pour rejoindre la piscine de Dixson à l’autre bout de la ville. De 10h du matin à 1 h de l’après-midi il y a eu des compétitions dans la piscine de 50 m ; chaque élève doit concourir pour sa « maison ». Il y a quatre maisons, on saura demain matin quelle est celle qui a gagné en consultant les affichages numériques de l’école. Certains profs ont aussi participé. Moi, j’étais « time keeper » donc j’avais un chronomètre et je surveillais une ligne. La journée était très ensoleillée, je n’ai pas regretté la crème solaire. A la fin de la manifestation, les lignes ont été retirées et tous les élèves ont eu le droit de se baigner à volonté.
Claude aussie
Eh bien, j’ai fait un pas de plus comme aussie. Dans la rue, un australien m’a demandé son chemin – dyou knowa wher’s the war memorial? – et je lui ai indiqué sans peine. Il m’a remercié et j’ai eu l’impression d’être un peu plus intégré. Par ailleurs, je connais déjà quelques petits noms de lieu:
– woolly: woolworth – supermarché de type carrefour
– macky: MacDo
Ca change un peu, lorsque j’entre dans une boutique et j’entends un Hey mate, howya goin’ ? et je ne sais toujours pas quoi dire et je réponds un fine, thanks avec mon bel accent français. Ma prochaine étape sera d’inverser les rôles et de le dire en premier afin d’entendre la réponse et d’augmenter mon vocabulaire aussie.
Enfin bientôt, nous allons être invités a un barbi (barbecue), ce sera peut être en arvo (après-midi) et je suis certain qu’il y aura des stubby (canette de bière) en tous les cas, cela fera certainement l’occasion d’un nouveau billet.
PC teacher
J’ai eu une promotion, je n’ai pas eu le choix, je suis PC teacher, je traduis : Professeur de Pastoral Care en d’autres mots, c’est une sorte de professeur principal qui doit faire de l’aide personnalisée ; et oui, ici aussi on a de bonnes idées.
Je suis en charge d’un groupe de 13 élèves de « year 10 » , 3 francophones et les autres anglophones, cela ne simplifie pas les choses. « L’exectutive teacher », entendez « la chef » nous a donné le programme du trimestre et cette semaine il s’agit de travailler sur le « Self control » et la gestion du stress sous forme d’ateliers. J’imagine : Dav., l’ado à l’oreille percée d’un trou gros comme une pièce de 50 cents (il n’y a pas plus gros) et la casquette à la visière de travers , Mer. l’aborigène qui a à peu près la même attitude avec un bob à la place de la casquette et Ai. qui a un foulard qui lui cache le front jusqu’aux sourcils. Il va y avoir du travail.
Et voilà l’oiseau lyre qui passe dans le ciel …
Jacques Prévert n’a rien compris, un oiseau Lyre ne peut pas passer dans le ciel, il ne vole pas par contre son chant est extraordinaire. Il est très difficile à voir car il se confond dans les feuilles du sous-bois mais on l’entend dans toute la forêt. Les oiseaux lyre vivent en couple et passent leur temps à se parler en grattant le sol. La queue du male est vraiment en forme de lyre.
Nous avons eu la chance de les rencontrer dans la Rainforest au sud de Sydney.
Le choc des cultures – TGV versus Xplorer
Notre dernier voyage en TGV entre Nantes et Paris nous a ramené brutalement à la réalité des chemins de fer français. Des passagers debout dans les allées et entre les wagons, des contrôleurs absents ou cloîtrés dans leur salle, les altercations entre voyageurs qui pensent que leur voisin empiète sur leur espace de vie etc. La morne plaine de la Beauce qui défile à la fenêtre.
Rien à voir avec notre dernier voyage entre Canberra et Sydney en Xplorer. Les villes sont de taille similaire ainsi que les distances, d’accord il n’y a que trois liaisons par jour mais …
On réserve par internet et le billet est électronique sur notre smartphone, pas la peine de chercher la borne de compostage avant de monter dans le train. Le contrôleur se promène en permanence, il a le plan d’occupation donc il ne dérange pas les passagers par contre il prend les commandes de plateau repas et les livre à la bonne place. Comme les sièges sont au gabarit australien, on a largement de quoi étendre ses jambes.
On peut faire le voyage juste pour le plaisir de la vue : Le train commence par suivre une gorge, il roule à flanc de montagne en surplombant une rivière qui serpente entre des rochers et des troncs d’eucalyptus qui témoignent des dernières crues. Ensuite c’est un paysage de collines où broutent des centaines de moutons, contrairement aux vaches, ceux-ci ne regardent pas passer le train mais ils se sauvent. En arrivant dans les villes on peut se rendre compte que les belles façades des maisons que l’on voit par la route cachent en réalité des constructions très basiques – Ah ces australiens.
Le téléphone et l’outback
Pour ceux qui se plaignent de la couverture téléphonique, voici le service 3G en Australie. La 4G on n’en parle même pas, c’est dans sur la côte et pas loin des grandes villes (en bleu sur la carte). Ceci correspond à l’opérateur Telstra c’est à dire le plus gros opérateur australien et aussi deux à trois fois plus cher que les autres.
Vous comprenez que pour traverser l’Australie il vaut mieux une voiture qui ne tombe pas en panne et un téléphone par satellite.
Pour voir ce que nous pourrions faire si on était assez fou :