Le Stuart Highway, 3000 km de ligne droite au milieu de l’Australie pour relier Port Augusta à Darwin. Tous les 300 km, une Roadhouse pour prendre de l’essence, se ravitailler et dormir et tous les 600 km une ville : Coober Pedy , Alice Spring et Tenants Creek.
En dehors de tout cela, le désert. Une partie de ce désert est d’ailleurs radioactive, vestiges d’essais nucléaires.
La plaine s’étend à l’infini et la route passe au milieu des lacs salés qui contiennent plus de sel que d’eau. L’ile du lac Gairdner a les pieds au sec.
Il a plu, le désert est couvert de fleurs.
Les préoccupations du voyageur sont toujours les mêmes : Quel est l’état des pneus ? Où prendre de l’essence ? Où dormir ?
Les roadhouses sont là mais il ne faut pas faire les difficiles, il n’y a pas vraiment le choix.
La Stuart Highway suit le chement du premier explorateur John Mac Douall Stuart qui a fait l’aller-retour à cheval (et il n’y avait pas de roadhouse !), elle suit le chemin de fer et la vieille ligne du télégraphe. On y croise quelques Road Trains intéressant.
Autour de Port Augusta, il existent encore du relief mais peu à peu les paysages s’aplatissent pour laisser entrevoir de petits lacs salés.
Sur « la » route Nord/Sud entre Darwin et Adélaïde et autour du lac Hart, les sorties de route sont déconseillées car une zone dangereuse rappelle un passé militaire révolu.
Par contre, nous avons apprécié l’arrêt à l’aire de repos du lac Hart. En effet, c’était nos premiers pas sur un lac salé. Une chance, la pluie s’était arrêtée depuis la veille et le lac était en eau.
En y regardant de plus près les formations de sel, agglomérats ou cristaux sont extraordinaires.
En tous les cas, c’est une bonne opportunité de se dégourdir les jambes. Petite vidéo de 12 secondes.
Claude ne recule devant aucun danger ! Il pose sous un « widow maker » c’est à dire un faiseur de veuve. C’est un Eucalyptus River Red Gum; sans crier gare, il est capable de laisser tomber d’énormes branches simplement parce que le temps est trop sec.
Cet arbre-là se trouve à Orroroo, au bord de la route qui nous a conduits à Port Augusta. Il a plus de 500 ans et, pour donner une idée de sa taille, les premières branches se trouvent à 6 m de haut.
Question : Quelle est la taille de l’arbre ? . . .En tout cas, il fait 10m de circonférence.
Le vieux pont du chemin de fer a les pieds dans l’eau et nous voyons enfin l’Australie en vert. Le mois de septembre a été pluvieux ; tellement pluvieux qu’il y a eu des inondations.
Certaines routes sont restées fermées pendant plusieurs semaines, mais cela ne nous a pas empêché de partir en vacances.
Un an déjà, et voici un nouveau Colonial Ball.Suivant les instructions, il faut être bien habillé, « dressed in your evening or daytime colonial wear » !!!
L’heure était grave. Heureusement, Baba, un prof de Français langue étrangère m’a prêté sa machine à coudre achetée 20AUD chez Salvo (l’armée du salut) une Singer de 1960.
J’ai trouvé un patron Burda tailles (entre 34 et 56) et du tissus pas cher et me voilà lancée dans la couture de la Colonial dress.
Peter, notre « caller» (annonceur) habituel, a animé le bal pendant toute la soirée.
Une soirée exceptionnellement tardive car nous sommes rentrés à minuit. Les soirées à Canberra ne durent jamais au-delà de 22 heures.
La Murrumbidgee River passe juste à côté de Canberra. Elle a longtemps été la frontière des terres colonisées.
Il faut dire qu’elle constitue une frontière naturelle assez dure à franchir. Côté civilisé, il y a la ville de Tuggeranon mais sur l’autre rive, la montagne est tout simplement inaccessible. Des chemins de randonnée permettent de profiter de la réserve naturelle du Murrumbidgee River Corridor.
Les gorges qu’elle a creusées dans le roc font le plaisir des kayakistes, des promeneurs et des baigneurs. Entre deux rapides, il y a de belles piscines où l’on peut se baigner lorsque le courant n’est pas trop fort.
C’est cette rivière qui alimente Canberra en eau.
Dès qu’il pleut un peu, son niveau monte considérablement. et certains passages comme Point Hut Crossing peuvent être infranchissables.
Nous voilà de retour vers la civilisation et les routes goudronnées.
Katherine est une petite ville qui est un centre important pour les communautés voisines. Elle héberge une School of the air qui permet aux enfants des alentours de suivre des cours par visioconférence. Elle est bordée par une rivières qui a creusé des gorges qui sont devenues une attraction
Les arbres sont couverts de fruits bizarres et malodorants mais en s’approchant on se rend compte que ce sont des Fruit Bats , ces chauve-souris géantes qui se nourrissent de fruits.
On peut voir les gorges par le haut en longeant un chemin en bord de falaise.
Pour visiter par le bas, il faut prendre un bateau. Une fois encore, il y a des crocodiles dans cette rivière; ils sont plus petits que d’habitude et la baignade y est autorisée. Il parait qu’après les inondations, ils se promènent dans les rues de la ville. Des pièges sont installés tout le long de la rivière ce qui permet de contrôler leur taille; s’ils ne dépassent pas 1 m de long, ils ne sont pas dangereux et la baignade est autorisée.
Sur le parking de Katrine gorge on trouve un des rares Bottle trees des Northen territory. Pour en voir plus, il faut aller dans le Kimberley.
Le voyage se termine, il faut rentrer à Darwin. Une dernière petite baignade à Douglas Hot Spring et on reprend la route.
Un table landsurplombe le camping de Gulom qui se trouve dans une plaine parfaitement plate. Dans cette plaine, le moindre point d’eau sert de repère à un crocodile donc il faut grimper sur le plateau pour pouvoir profiter des piscines naturelles.
Le chemin monte le long de la cascade et après une heure de marche très agréable sous les eucalyptus nous atteignons une plateforme d’ou l’on peut admirer la plaine.
Seuls nos ombres se sont approchées du bord de la falaise mais les australiens n’hésitent pas à aller beaucoup plus près du précipice.
Sur le plateau, on trouve une succession de très belles piscines naturelles clairsemées de rochers. Lorsqu’on s’y baigne, on n’imagine pas que 50 m plus loin, la rivière fais une chute d’une hauteur de 100 m.
Après un passage à Pine creek pour un avitaillement en bière (l’alcool étant interdit dans les communautés aborigènes), on arrive au parking d’Edith Falls pour organiser un barbie: une autre tradition australienne,un repas au barbecue
Après avoir passé l’après-midi dans les différentes piscines d’Edith Falls, nous sommes retourné au camping.
On ne rigole plus, les 16 km de dirty road qui nous amènent à Twin Fallsprouvent bien qu’un 4×4 est indispensable en Australie. Des ornières, des gués et des arbres dans tous les sens n’ont pas refroidi notre chauffeur qui tenait une moyenne de 40 km/h pour respecter l’horaire. Comme c’est un site touristique, il y avait aussi des voitures en sens inverse.
À Twin Falls, un bateau fait la navette à travers les gorges vers la cascade.
Lorsque la gorge s’élargie, un petit paradis se dévoile; des palmiers sur une plage de sable blanc au bord d’une piscine alimentée par une cascade.
Paradis relatif car la cage à crocodile nous rappelle que nous sommes dans les Territoires du Nord et qu’il faut toujours se baigner en haut des cascades mais pas en bas.
Jim Jim Falls est à 9 km de route plus 1 km à pied de Twin Falls .
Il faut sauter de rocher en rocher pour remonter vers la cascade en suivant une vallée tropicale encaissée entourée de falaises. L’endroit est tellement creux que le Soleil ne chauffe pas l’eau de la piscine, c’est glaciale!
Le jeu consiste à passer derrière la chute d’eau, ce n’est pas facile car il y a du vent, des courants et les gouttes d’eau sont cinglantes.
Les bons marcheurs peuvent monter en haut de la falaise mais il faut prévoir la journée pour le faire.
Ensuite, encore une activité typiquement australienne: La collecte du bois pour le feu de camp du soir qui va servir pour cuisiner notre Bush tucker .
A Gunlom Campground, la nuit est suffisamment chaude pour pouvoir dormir quasiment à la belle étoile, en admirant la Croix du Sud, sous une moustiquaire tout de même.