Rappelez-vous, au mois de février je vous ai annoncé que j’étais PC Teacher. L’année s’est écoulée et mes ouailles ont vieillit. Mes élèves ont quitté le collège « La High school » pour suivre différentes formations en fonction de leurs aptitudes et de leurs goûts. Cette fin d’année est ponctuée par la cérémonie de remise des diplômes pendant laquelle leur PC teacher les appelle sur la scène pour recevoir ce qu’on peut appeler leur « dossier scolaire » ; il serrent la main des deux proviseurs, français et australien puis pose pour une photo de groupe. Pour l’occasion, D. avait troqué sa casquette pour un superbe bob à fleurs alors qu’on avait imposé l’uniforme bleu et blanc et N. portait un foulard bleu marine
Cela n’a pas toujours été facile de tenir le rôle de PC teacher car parler en anglais avec des ados qui n’ont pas envie de parler à un adulte présente un certain nombre d’obstacles et pourtant, le bilan est surprenant.
M., le jeune aborigène, n’hésite plus à me demander des renseignements lorsqu’il n’est pas sûr de lui.
B., qui ne peut pas parler de façon distincte me dit « good mor’ing » tous les matins, il accepte même de rapporter la feuille d’absence au bureau des surveillants.
D. a accepté de se joindre au groupe pour une photo souvenir.
N. m’a embrassé pour me dire au revoir et me remercier d’avoir été leur PC teacher toute l’année.
Les autres, français ou australiens, sont tous restés indifférents, ils sont au-dessus de tout cela, ils viennent tous de familles aisées de diplomates ou de fonctionnaires.